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8 décembre 2011

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Marseille : Face à la délinquance, un sentiment d’impuissance.

Alors que les habitants se sentent de moins en moins en sécurité, certains n’hésitent pas à faire justice eux même. Une mamie armée, une milice organisée, comment la ville gère t-elle la violence ?

 

L’insécurité, un sujet très sensible pour les Marseillais. Petits couteaux, bombes lacrymogènes sont devenus des outils indispensables pour tout bon citoyen qui souhaite arpenter les rues marseillaises. Un kit de survie pour certain, un moyen de se rassurer pour d’autres. Lorsque la nuit tombe sur la cité phocéenne, tout le monde le sait, mieux vaut ne pas trainer.

 

En effet, la délinquance est telle à Marseille que les vols avec violence ont augmentés de 23% depuis 2010, les vols à main armée, eux, grimpent de 40%. Le trafic d’arme est en constante hausse (voir encadré), et le sentiment d’insécurité touche de plus en plus d’habitants. Malgré l’arrivé d’un nouveau préfet de police, Alain Gardère (le 3e en 2ans) et la mise en place de nouvelles stratégies contre le crime, nombreux sont les marseillais qui pensent que la police n’est pas assez présente. Carole, 25ans, résidente du quartier Noailles, se lamente : « la police ne peut pas être partout à la fois, je rentre du travail tard le soir, c’est pourquoi je me suis acheté une petite bombe lacrymogène ».

De nouveaux moyens sont mis en place par les commerçants de nuit afin de protéger leur clientèle, comme le Passe-temps, discothèque située sur le vieux port, qui propose à ses clients de se faire raccompagner à la station de taxi la plus proche ou directement à leur véhicules, par des responsables de la sécurité.

Depuis quelques années, dans le quartier de l’Opéra, ont peut apercevoir des hommes spécialement embauchés par plusieurs commerçants pour assurer la sécurité dans cette zone qualifiée de « haute-tension ». L’un d’eux, Tom, 48ans explique que « cette surveillance supplémentaire est indispensable face aux délinquants en constante recherche de nouvelles proies ». Vol de sacs à mains, de téléphones portables, de carte bancaire près des distributeurs automatiques, la liste continue de s’allonger de jour en jour.

 

Face à cette situation alarmante, Claude Guéant, ministre de l'intérieur, répond par un renfort du nombre de policier à Marseille. « 51 seront en poste dès le 1er septembre, 52 autres arriveront d'ici la fin du mois ».

Coté finance, le gouvernement rallonge le budget des services de police de 267000€.

Autre solution, l’augmentation du nombre de centres pénitenciers pour les jeunes délinquants, 80000 milles places devraient voir le jour en France d’ici 2017.

 

Dans cette cacophonie médiatique, politiques, autorités, juges se renvoient la balle, et chacun accuse l’autre. Mais quelles sont les causes réelles de cette expansion de la délinquance à Marseille ? Pour certain, les sanctions judiciaires ne sont pas assez sévères et profitent ainsi aux multirécidivistes. Pour d’autres, c’est l’éducation nationale qui est remise en cause. On évoque également le manque d’effectif dans les services de police, ou encore le taux de chômage qui ne cesse de croitre.

                                                                                                             

                                                                                                           Léa Jurado

 

 

 

 

 

 

 

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